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Pour obtenir des conseils se rapportant à une situation particulière, il est plutôt nécessaire de consulter son syndicat ou encore une avocate ou un avocat.
Ainsi, rien dans ce site ne doit être interprété comme étant:
La couverture du régime
Les premières démarches
L'assistance et l'évaluation médicale
Les indemnités
Les mesures de réadaptation
Le retour au travail
La protection contre les sanctions
Le processus de contestation
Les calculateurs d'indemnités
Quelques ressources utiles
Le but de la réadaptation est de favoriser ma réinsertion sociale et professionnelle.
Dépendant de mes besoins, je peux avoir droit à des mesures de :
La CNÉSST a également le pouvoir de prendre toute mesure qu’elle estime utile pour atténuer ou faire disparaître les conséquences d’une lésion professionnelle.
*** ATTENTION! L'entrée en vigueur d'un règlement à venir pourrait avoir des impacts sur cette réponse. Des vérifications sont en cours. ***
Deux conditions sont nécessaire pour que j'aie droit à la réadaptation:
1. Je conserve une atteinte permanente à l’intégrité physique ou psychique à la suite d’une lésion professionnelle;
2. Mon état requiert une réadaptation en vue de sa réinsertion sociale et professionnelle.
C'est une perte ou une anomalie irréversible d’une structure ou d’une fonction psychique, physiologique ou anatomique en raison d’une lésion professionnelle. Ce sont les séquelles qui découlent de la lésion professionnelle et qui font que je ne retrouve pas l'état qui était le mien avant la lésion. C'est ce qui m'empêche d'accomplir l'un ou l'autre des mouvements qu'il est normal de faire.
Oui, parce que le tribunal a établi que le droit à la réadaptation et le droit à l'indemnité pour dommages corporels sont deux droits distincts. Ainsi, une lésion professionnelle entraînant des limitations fonctionnelles, mais une atteinte permanente fixée à 0 % ou encore une atteinte permanente non quantifiable tel une surdité infra-barême tel selon le Règlement sur le barème des dommages corporels permet l’ouverture du droit à la réadaptation.
En principe, le droit à la réadaptation s'évalue à partir de la prodocution par mon médecin traitant du rapport d'évaluation médicale établissant le bilan de mes séquelles. Toutefois, la position du tribunal à ce sujet est claire; j'ai droit à l'évaluation de mon droit à la réadaptation dès qu'il est évident que j'aurai des séquelles permanentes de ma lésion même si elles ne sont pas encore évaluées.
Mon droit à la réadaptation physique, sociale ou professionnelle s'ouvre à la date où il est médicalement possible de préciser, en tout ou en partie, l'atteinte permanente résultant de la lésion professionnelle, et ce, indépendamment de la consolidation de la lésion.
Oui, parce que mon droit à la réadaptation est conditionnel à mes besoins de réinsertion sociale et professionnelle et non à la présence d'un lien d'emploi avec mon employeur. Ainsi, si je deviens quadrapalégique et qu'il est clair que je ne pourrais plus jamais travailler, j'aurai quand même droit à la réadaptation pour évaluer mes besoins de réinsertion sociale.
Le tribunal a reconnu à plusieurs reprises que la retraite n'est pas un élément qui affecte mon droit à la réadaptation, puisqu'aucune disposition de la loi n'assujettit ce bénéfice au maintien du lien d'emploi. De plus, c'est mon statut au moment de la lésion professionnelle qui est considéré.
Oui, la CNÉSST recherche toujours la solution la plus « économique ».
C'est un plan individualisé en fonction de mes besoins et qui peut comprendre un programme de réadaptation physique, sociale ou professionnelle,
C'est la CNÉSST qui prépare et met en oeuvre avec ma collaboration le plan individualisé de réadaptation.
On entend par collaboration la participation active de la travailleuse ou du travailleur aux démarches initiées par la CNÉSST dans l'élaboaration du plan.Toutefois, la jurisprudence a établi que la CNÉSST doit faire un minimum d'efforts pour susciter l'intérêt, ce qui veut dire communiquer avec la travailleuse ou le travailleur pour l'informer des démarches, les rencontrer et surtout donner l'aide appropriée ou les outils nécessaires pour permettre de prendre des décisions éclairées.
Oui, la CNÉSST peut modifier ce plan, avec ma collaboration, pour tenir compte de circonstances nouvelles.
C'est une circonstance qui n'existait pas ou qui n'était pas connue au moment de l'établissement de ce plan. Les situations suivantes ont été considérées comme des circonstances nouvelles;
Oui, je peux contester la décision de la CNÉSST devant la révision administrative et ensuite devant le Tribunal administratif du travail si je ne suis pas d'accord avec le décsion de la révision administrative.
Pour plus d'information sur le processus de contestation, je consulte la section COMMENT DEMANDER LA RÉVISION D’UNE DÉCISION?
Oui, la CNÉSST peut suspendre mon plan de réadaptation dans le cas où celui-ci serait voué à l'échec
Oui, la CNÉSST peut suspendre mes indemnités de remplacement de revenu si j'omets ou je refuse de me prévaloir des mesures de réadaptation que prévoit mon plan individualisé de réadaptation. Voir la section : EST-CE QU'ON PEUT RÉDUIRE OU SUSPENDRE MES INDEMNITÉS?
Oui, si ma rechute, récidive, aggravation a entraîné une nouvelle atteinte permanente, je serai de nouveau adminissible à la réadaptation. La CNÉSST devra évaluer mes besoins en fonction de l'augmentation de mes séquelles permanentes et de mes nouvelles limitations fonctionnelles.
Oui si l'utilisation d'un téléphone cellulaire est nécessaire en raison des conséquences de la lésion professionnelle pour des motifs de sécurité ou pour me permettre de me rendre dans des établissements commerciaux non accessibles ou pour entrer dans les résidences de mes amis. Je dois être en mesure de communiquer avec mon entourage ou avec des personnes ressources si nécessaire ou en cas de situation imprévue. Côté et Ali-Prêt inc., 2016 QCTAT 1114
Le tribunal a déjà décidé qu'une travailleuse victime d'une lésion psychologique à la suite de harcèment psychologique au travail avait droit au remboursement du coût d'achat d'un système d'alarme parce que celui-ci contribuerait à la rassurer puisqu’advenant une intrusion de domicile, elle pourrait appeler les services d’urgence rapidement.
Oui, s'il s'agit d'un chien « d’accompagnement dressé » visant à réduire le sentiment de vulnérabilité ressenti lors des déplacements extérieurs d’un travailleur victime d’une lésion professionnelle et d’une maladie professionnelle ayant entraîné de graves séquelles permanentes tant psychiques que physiques, incluant une surdité.
Oui, s'il s'agit d'un chien « de service » vise à contrer l’anxiété causée par un sentiment d’insécurité secondaire à un choc post-traumatique, diagnostic de la lésion professionnelle.
Oui, s'il s'agit d'un chien d'assitance.
Non, s'il s'agit uniquement d'un animal de compagnie.
Il faut que chien soit prescrit par le médecin traitant et qu'il soit démontré qu'il a un effet bénéfique sur la condtion de la travailleuse ou du travailleur.
Normalement, les frais de nourriture et de vétérinaire devraient être remboursables puisqu'ils sont nécessaires à la vie de l'animal.
*** ATTENTION! L'entrée en vigueur de modifications à la loi le 6 octobre 2022 pourraient avoir des impacts sur cette réponse. Des vérifications sont en cours. ***
Oui, si ce quadriporteur peut m'aider à redevenir autonome dans l'accomplissement de mes activités habituelles, tels que faire des courses, aller magasiner seul, aller à l'église, visiter des amis, faire des activités en famille, accompagner mon conjoint ou ma conjointe lors des marches journalières, me déplacer sur mon terrain de camping et ce, en autant que cela respecte mes limitations fonctionnelles.
Oui si j'en ai besoin pour déplacer le quadriporteur de mon domicile à ma roulotte ou à mon chalet.
Le tribunal a refusé le remboursement des frais d'assurance pour le quadriporteur et sa remorque et le remboursement des frais d'immatriculation.
Oui, si ce type d'exercice est nécessaire à ma réadaptation physique et sociale et si cela est prescrit par mon médecin traitant.
Oui, si je pratiquais la pêche régulièrement et que je ne suis plus capable d'arrimer ma chaloupe sur la remorque avec un treuil manuel. J'aurai droit au remboursement du coût d'acquisition et d'installation d'un treuil électrique pour la remorque puisque cette aide me permet de surmonter les conséquences de ma lésion professionnelle et de retrouver une autonomie dans la pratique de mon activité de pêche en bateau.
Oui, si cette adaptation est nécessaire pour me permettre de pratique mon activité de loisir.
Oui si je pratiquais la chasse à l'arc régulièrement avant ma lésion et que je ne suis plus capable de tirer à l'arc. Dans une affaire, le tribunal a considéré que comme le travailleur possédait son propre arc, l'achat d'une arbalète équivalait à l'adaptation d'un équipement de loisirs et non à l'acquisition d'un nouvel équipement.
Oui j'ai droit au remboursement des frais reliés à l’acquisition d'un vélo de route adapté manuel dans la mesure oû cette acquisition est rendue nécessaire en raison de la lésion professionnelle subie. Ainsi, le tribunal a jugé que la CNÉSST avait tort en refusant de rembourser à un travailleur les frais reliés à l’achat d’un vélo de type pédalier manuel alléguant qu'il s'agissait d’une demande d’acquisition d’un nouvel équipement de loisir et non de l’adaptation d’équipements possédés avant la lésion parce que il apparaît évident qu’un tel vélo ne pouvait être la possession du travailleur avant qu’il ne se fasse amputer la jambe gauche.
Oui, si la relation entre l’infertilité et la lésion professionnelle est clairement établie et que la fécondation in vitro est appropriée à la condition physique et psychique du travailleur et de sa conjointe. La CNÉSST assume le remboursement des frais associés à la fécondation in vitro tant pour le travailleur accidenté que pour sa conjointe (examens, tests de laboratoire, hormonothérapie, tests de grossesse, échographies, conservation du sperme de l’accidenté ou d’ovules ou d’embryons, etc.)
La réadaptation physique a pour but d’éliminer ou d’atténuer l’incapacité physique de la travailleuse et du travailleur et de lui permettre de développer sa capacité résiduelle afin de pallier les limitations fonctionnelles qui résultent de sa lésion professionnelle.
Un programme de réadaptation physique peut comprendre notamment :
Contrairement à l'assistance médicale, qui vise à guérir et à traiter une atteinte physique, la réadaptation physique a pour but d'atténuer les conséquences d'une lésion professionnelle,
Contrairement aux soins et traitements donnés dans le cadre de l'assistance médicale, l'énumération des soins et traitements pouvant être dispensés en réadaptation physique n'est pas exhaustive. Donc tous les soins et traitement prescrits par le médecin et ayant un lien direct avec la réadaptation requise en raison de la lésion professionnelle seront remboursables par la CNÉSST.
Non, contrairement au coût des soins en assistance médicale, le coût des soins et traitements reçus en réadaptation physique n'est soumis à aucune limite monétaire. Ces frais peuvent donc être remboursés en totalité sauf pour les soins donnés à domicile qui sont soumis à une règle particulière.
Non, la jurisprudence établit qu’une mesure de réadaptation physique n’est pas circonscrite dans le temps.
Oui, s'il s'agit de soins ou de traitements, la CNÉSST ou mon employeur peut utiliser la procédure d'évaluation médicale pour contester l'opinion de mon médecin traitant.
Pour plus d'information sur la procédure médicale, je consulte la section QUELLE EST LA PROCÉDURE D'ÉVALUATION MÉDICALE?
Non, les tribunaux sont formels à l'effet que l'expression «tous autres soins et traitements jugés nécessaires par le médecin qui a charge», ne laisse aucune confusion, ambiguïté ou discrétion à la CNÉSST.
La CNÉSST doit donc accepter le paiement de ces frais, à moins d'avoir contesté le rapport médical du médecin traitant quant à la nécessité des soins ou traitements en utilisant la procédure d'évaluation médicale prévue à la loi.
Mais, la CNÉSST peut refuser le remboursement de frais en alléguant que ceux-ci ne sont pas en relation avec la lésion profesionnelle subie.
Je peux contester la décision de refus.
Oui, mon employeur peut contester le rapport de mon médecin par le biais de la procédure d'évaluation médicale. Toutefois, même si mon employeur n'a pas contesté le rapport de mon médecin traitant, il peut quand même contester la décision de la CNÉSST acceptant le remboursement de frais, non pas sur la nécessité des soins, mais sur le fait qu'ils ne seraient pas en relation avec ma lésion.
Non, si les soins ou traitements dont j'ai besoin dépassent ceux offerts au CHSLD, j'ai droit au remboursement des frais pour un aide-malade quant aux soins non fournis par le CHSLD, mais jugés nécessaires par mon médecin traitant.
Oui, si les soins reçus font partie des soins à la personne, comme par exemple si une infirmière me prodique des soins intestineaux, ceux-ci ne pourraient être pris en compte dans le calcul de vos besoins d'aide personnelle à domicile.
Pour plus d'information sur l'aide personnelle à domicile, je consulte la section EST-CE QUE JE PEUX AVOIR DROIT AU PAIEMENT DE FRAIS D’AIDE PERSONNELLE À DOMICILE?
La réadaptation n’a pas de limite dans le temps. Ce n’est pas parce que j'ai recommencé à travailler que mon plan de réadaptation physique cesse. Tant et aussi longtemps que les soins ou traitements sont prescrits par mon médecin traitant, ils sont remboursables.
Oui, la loi prévoit que mon programme de réadaptation physiqque peut comprendre des soins médicaux et infirmiers
Oui, la loi prévoit qu'un programme de réadaptation physique peut comprendre des traitements de physiothérapie.
Les traitements en médical ont pour but de guérir alors que les traitements en réadaptation physique ont pour but d'atténuer les conséquences de ma lésion professionnelle.
Suite à une blessure du membre supérieur dominant, il se peut qu’il soit pertinent que je développe des habilités fonctionnelles à mon autre membre. Après avoir complété une évaluation du membre supérieur, l’ergothérapeute établit un plan d’interventions pour me permettre de graduellement transférer ma dominance manuelle et m'assiste à maximiser mon indépendance fonctionnelle lors de la performance des activités de la vie quotidienne.
Le programme d’entrainement est divisé en trois étapes, soit l’étape pré-graphique, graphique et graphique terminale.
L’ergothérapeute me voit à raison de 3-5 fois par semaine pour une période d’environ 12 semaines.
Il s'agit d'un programme conçu pour la personne qui n’arrive pas à autogérer la douleur persistante résultant d’une atteinte physique. Le programme vise à m'enseigner à mieux comprendre la douleur et à m'aider à développer des stratégies efficaces pour améliorer mon rendement lors de la réalisation de mes activités. Suite à une évaluation initiale en ergothérapie, un plan d’intervention est développé et peut inclure entre autres l’instauration d’une routine de vie saine et équilibrée, des trucs de sommeil et du positionnement au lit, l’enseignement sur l’importance du sentiment de satisfaction et d’accomplissement, la rééducation posturale et biomécanique, la conservation de l’énergie et l’enseignement de techniques de relaxation.
Il s'agit d'un programme qui utilise une approche individualisée et structurée ayant pour objectif de m'aider à développer mes capacités au regard d’activités spécifiques ou générales de travail et d’effectuer un retour au travail sécuritaire et durable. Suite à une évaluation initiale en ergothérapie, un plan d’intervention est développé et peut inclure entre autres des ateliers éducatifs, une rééducation posturale et biomécanique, des exercices, des simulations de travail et des composantes de conditionnement physique.
Il s'agit d'un programme individualisé et structuré ayant pour objectif de favoriser une réintégration progressive dans mon milieu de travail. Un tel programme peut inclure des suggestions quant à l’adaptation des tâches et/ou de l’horaire de travail et/ou des équipements. L’ergothérapeute assure un suivi, support et encadrement tout au long du processus de réintégration.
Oui, le médecin traitant doit donner son accord au programme adapté à mes besoins.
En principe, j'ai le droit de choisir l'établissement de santé de mon choix. Ceci est vrai en matière d'assistance médicale, mais la loi est moins claire en matière de réadaptation physique (après la consolidation médicale de la lésion).
En pratique, c'est la CNÉSST qui choisit l'établissement où je suivrai mon programme.
Il s'agit d'un programme d'intervention en milieu de travail ayant pour objectif de diminuer le risque de blessure ou de récidive et d’offrir des stratégies ponctuelles pour faciliter le retour et/ou le maintien au travail. Il s’agit d’un service souvent utilisé pour faire l’enseignement de techniques posturales/biomécaniques sécuritaires, fournir des stratégies cognitives ou offrir un support et encadrement lors d'une réintégration au travail après une longue absence.
Si mon médecin traitant a prescrit un programme, la CNÉSST pourrait invoquer mon manque de collaboration et suspendre mes indemnités de remplacement de revenu. Si mon médecin traitant n'a pas prescrit un programme, le tribunal a déjà décidé que cela voulait dire que le programme n'était pas nécessaire.
Voir la section 414
sur la procédure à suivre dans ce cas coir la section 216.4
Si je refuse de subir une évaluation ergonomique, la CNÉSST pourrait invoquer mon manque de collaboration et suspendre mes indemnités de remplacement de revenu.
Oui, un programme de réadaptation physique peut comprendre des exercices d'adaptation à une prothèse ou une orthèse.
Oui. si cela est nécessaire afin d’éliminer ou d’atténuer mon incapacité physique et me permettre de développer ma capacité résiduelle afin de pallier les limitations fonctionnelles qui résultent de ma lésion professionnelle. Cela doit toutefois être prescrit par mon médecin traitant.
Le même raisonnement s'applique.
Oui. si celui-ci est nécessaire et utile à ma réadaptation physique et sociale.
Le tribunal a décidé que si j'ai droit au bain thérapeutique, j'ai évidemment droit au remboursement des coûts d’entretien et d’utilisation de ce bain thérapeutique.
Si nécessaire, j'aurai droit au remboursement d'un lève-personne puisque que cet équipement est accessoire au bain
Le tribunal a décidé que si j'ai droit au spa, j'ai évidemment droit au remboursement des coûts d’entretien incluant les produits requis pour l’utilisation ou le nettoyage du SPA ainsi que les coûts d'utilisation. Je devrai cependant faire la preuve des coûts d'électricité imputables à l'utilisation du spa.
Non, ces sommes ne constituent pas des travaux d'entretien.
Si ma lésion est consolidée et que les traitements de massothérapie sont dispensés dans le cadre de la réadaptation physique, j'ai droit au remboursement des traitements de massothérapie. Mentionnons, cependant que les traitements de massothérapie ne sont pas remboursables lorsq'ils sont dispensés en matière d'assistance médicale.
J'ai droit au remboursement des traitements d'ostéopathie si a lésion est consolidée et que les traitements d'ostépathie sont dispensés dans le cadre de la réadaptation physique. Ils sont soumis à des règles différentes lorsque dispensé dans le cadre de l'assistance médicale.
Oui car le téléphone est un outil de communication essentiel au maintien d’une vie personnelle et sociale. J'ai donc droit à cette aide si elle est prescrite par l'audiologiste.
Oui, car l’écoute de la télévision est une activité de la vie répandue et reconnue de la population en général. J'ai donc droit à cette aide si elle est prescrite par l'audiologiste.
Oui, j'ai droit au remboursement d'un casque d’écoute pour aviation haut de gamme même si ma surdité professionnelle car ce casque d’écoute me permet la pratique sécuritaire d’un loisir, soit un cours d’aviation, qui pourrait éventuellement m’amener vers l’exercice d’un nouvel emploi.
Gauthier et Via Rail Canada inc. 2018 QCTAT 221
Le tribunal a déjà décidé que le droit à la réadaptation sociale peut comprendre le remboursement d’un lit orthopédique électrique pour faciliter le sommeil d’un travailleur souffrant de douleurs chroniques parce que le lit orthopédique électrique recommandé par son médecin traitant pourrait l’aider en lui offrant plus de confort, en lui évitant les transferts du lit au fauteuil et retour, en lui facilitant le coucher et le lever tout en lui permettant un sommeil plus réparateur.
La CNÉSST rembourse pour l'acaht d'un lit électrique et d'un lit clone sans moteurpour la conjointe ou le conjoint.
Oui, si j'ai des difficultés importantes de sommeil en raison de mes douleurs persistantes et si c'est prescrit par mon médecin traitant.
Lors de l'acquisition, la CNÉSST assume le coût de couvre-matelas et des draps. Pour le renouvellement, la jurisprudence est partagée, certains juges l'accordent, d'autres pas.
Le tribunal a refusé le remboursement parce que bien que d’usage courant, l’habillage d’un lit n’est pas nécessaire à l’utilisation de celui-ci et cela fait davantage appel à un aspect esthétique ou décoratif.
Oui, si cela peut faciliter mon sommeil, me rendre plus autonome et ainsi améliorer la dynamique familiale. Il faut cependant que cela soit prescrit par mon médecin traitant.
Oui, si cela peut diminuer mes douleurs, améliorer mon sommeil et me rendre plus autonome. Il faut cependant que cela soit prescrit par mon médecin traitant.
Oui, un programme de réadaptation physique peut comprendre également les soins à domicile:
Une infirmière ou un infirmier auxiliaire.
Cette dernière expression n’est pas définie à la loi. Le tribunal a déjà décidé que l’expression « aide-malade » pourrait être comparée à un préposé au bénéficiaire ou encore à un aidant naturel.
Il faut que mon état le nécessite et que cela soit prescrit par mon médecin traitant.
Le tribunal a décidé que le terme « soins » ne vise pas exclusivement la dispensation de soins de santé mais également des soins d’hygiène corporelle ou des soins autres de nature semblable.
C'est le CLSC local qui dispense les soins.
La CNÉSST assume le coût des soins.
La CNÉSST assume le coût des déplacements.
La CNÉSST assume le coût des frais de séjour.
Je dois engager le personnel nécessaire aux soins et la CNÉSST me remboursera les frais jusqu'à concurrence de ce qu’il en coûterait pour des services semblables en vertu du régime public.
La réadaptation sociale a pour but d'aider le travailleur à surmonter dans la mesure du possible les conséquences personnelles et sociales de sa lésion professionnelle, à s'adapter à la nouvelle situation qui découle de sa lésion et à redevenir autonome dans l'accomplissement de ses activités habituelles.
De façon majoritaire, le tribunal retient des dispositions de la loi et de la jurisprudence, que la travailleuse ou le travailleur doit démontrer un besoin en relation avec sa lésion, c'est à dire:
Et ce, sans devoir prouver les 3 (3) en même temps.
Un programme de réadaptation sociale peut comprendre notamment :
L'adaptation de mon domiciler peut être faite si :
1° j'ai subi une atteinte permanente grave à mon intégrité physique;
2° cette adaptation est nécessaire et constitue la solution appropriée pour me permettre d'entrer et de sortir de façon autonome de mon domicile et d'avoir accès, de façon autonome, aux biens et commodités de mon domicile; et
3° je m'engage à y demeurer au moins trois ans.
Si je suis locataire, je doit fournir à la CNÉSST copie d'un bail d'une durée minimale de trois ans.
L’analyse du caractère « grave » d’une atteinte permanente à l’intégrité physique ne fait pas appel au pourcentage de cette atteinte permanente, mais plutôt à la perte d’autonomie résultant de la lésion professionnelle, et ce, étant donné les limitations fonctionnelles.
La jurisprudence établit que l’adaptation demandée pour avoir accès au domicile ou aux biens et commodités du domicile doit être nécessaire. Cette adaptation ne doit pas être simplement utile ou faciliter cet accès. Le mot «nécessaire» doit être interprété non pas comme étant d'une absolue nécessité, mais d'une importance suffisante pour rencontrer les buts recherchés par les mesures de réadaptation.
Cela veut dire pouvoir utiliser les biens et commodités de façon sécuritaire.
Pour l'intérieur:
Pour l'extérieur:
Non, le tribunal a déjà décidé que l’adaptation du domicile s'applique uniquement à mon domicile principal, c'est -à-dire à mon lieu habituel d’habitation. Par conséquent, je ne peux obtenir l'adaptation de mon chalet.
Non, l'évaluation doite tenir compte de mes besoins actuels et non de mes besoins futurs.
La CNESST évalue mes besoins avec ma collaboration. Cette évaluation sert à :
Oui, au besoin, un ergothérapeute ou un consultant en aménagement (architecte, ingénieur ou technologue en architecture).
Oui, je dois fournir au moins deux estimations détaillées des travaux à exécuter, faites par des entrepreneurs spécialisés et dont la teneur est conforme à ce qui est exigé par la CNÉSST.
Oui, la CNÉSST étudie avec moi les estimations produites par les entrepreneurs spécialisés. L'estimation retenue doit correspondre à la solution appropriée la plus économique parmi celles qui permettent d’atteindre l’objectif recherché.
Le tribunal a déjà décidé que je peux obtenir le remboursement même si 2 soumissions en règle n’ont pas été soumises à la CNÉSST
Oui, je dois obtenir le ou les permis nécessaires à l'exécution des travaux et je dois en remettre copie à la CNÉSST.
Selon la gravité de mon handicap et mes besoins, j'aurai droit à :
Oui, j'ai le droit d'avoir la porte- patio arrière de ma maison adaptée à mon état afin que je puisse de nouveau l'ouvrir. En effet, refuser une telle modification constituerait un danger pour ma sécurité puisqu'il s'agit de la seule sortie à l'arrière de ma résidence en cas d'incendie.
Pour plus d'information, je consulte la section : EST-CE QUE LA CNÉSST DOIT PAYER POUR LES AIDES TECHNIQUES?
Oui, si j'ai des problèmes d’auto-régulation de ma température corporelle. Le tribunal a déjà jugé qu’il ne s'agit pas seulement d'un moyen pour augmenter mon confort, mais plutôt d'une mesure pour m'aider à surmonter les conséquences personnelles de ma lésion professionnelle.
Non le tribunal a déjà jugé qu’il ne s’agit pas d’un équipement adapté, ni d’un équipement nécessaire.
Oui j'ai droit au remboursement du coût d'asphaltage de l'allée de stationnements pour lui permettre d'avoir un accès facile au garage et à son domicile. La surface d'asphaltage doit être suffisante pour que je puisse me déplacer autour de mon véhicule adapté et avoir un accès facile au garage et au domicile.
J'ai le le droit de pouvoir accéder en toute sécurité au trottoir de la municipalité. En effet, j'ai le droit de sortir de mon domicile de façon autonome pour me livrer à des activités sociales. La CNÉSST doit donc assumer le coût des travaux requis pour assurer que je peux me rendre en toute sécurité de la porte de ma maison jusqu'au trottoir de la municipalité.
J'ai le le droit de pouvoir accéder en toute sécurité à mon terrain qui est un accessoire du domicile. l
Selon la gravité de mon handicap et mes besoins, j'aurai droit à un garage.
Oui j'ai droit au remboursement de l'achat et l'installation d’un ouvre porte de garage électrique si l’ouverture manuelle de la porte de garage est impossible parce que je suis en fauteuil roulant ou parce qu'elle implique des mouvements et le déploiement d’une force que je n'ai plus.
Oui
Oui, si cela est nécessaire pour me permettre d'accéder à mon domicile en toute sécurité. ex. je me déplace en fauteuil roulant
Oui, je dois fournir à la CNÉSST avant le début des travaux une preuve écrite que mon propriétaire a donné son autorisation pour ces travaux.
Oui, ma déclaration de copropriété contient des règles concernant les modifications.
Je signe le contrat pour l'adaptation du domicile et j'ai la responsabilité de surveiller l'exécution des travaux et d'intervenir directement auprès de l'entrepreneur qui réalise l'adaptation.
La CNÉSST assume le coût:
Si mon domicile ne peut être adapté à ma capacité résiduelle, je peux choisir l’une ou l’autre de ces options :
Lors du choix d’un nouveau domicile, je dois tenir compte de sa situation de handicap et m’assurer que mon nouveau domicile pourra recevoir les adaptations et équipements nécessaires.
Non, ce frais n'est pas couvert par la CNÉSST.
Oui, j'ai droit au remboursement des frais de résiliation de bail.
Je n'ai pas droit au remboursement de la peinture. Toutefois, je pourrai obtenir le remboursement du coût de la main-d'oeuvre en faisant la demande pour des travaux d'entretien courant du domicile.
Pour plus d'information, je consulte la section : EST-CE QUE JE PEUX AVOIR DROIT AU REMBOURSEMENT DU COÛT DES TRAVAUX D’ENTRETIEN COURANT DU DOMICILE?
Je dois m'assurer que la nouvelle maison que j'achète a les spécifications nécessaires aux adaptations dont j'ai besoin et qui ont été évaluées par la CNÉSST.
Oui, j'ai droit à une compensation. Le tribunal a déjà décidé que cette compensation pouvait correspondre à la valeur des mesures d'adaption de mon domicile si celui-ci avait été adaptable notamment le coût de construction d'un garage, de la suoerficie plus grande de la maison et du terrain nécessaire à l'adaptation.
Je dois m'assurer que la maison que je fais construire a les spécifications nécessaires aux adaptions dont j'ai besoin et qui ont été évaluées par la CNÉSST.
Pour le terrain:
La CNÉSST assume le coût équivalent la différence entre la superficie du terrain actuel et celle nécessaire à la construction de la nouvelle maison;
Pour la résidence:
La CNÉSST assume le coût de la superficie supplémentaire nécessaire (batiment) et le coût des adaptations nécessaires ex. coût de l'ascenceur, de la plate forme élévatrice, de l'élargissement des portes etc.selon le rapport de l'architecte.
J'ai le droit au remboursement des coûts liés à la préparation du plan de construction pour une maison adaptée à une personne à mobilité réduite puisqu'ils sont nécessaires afin de me permettrer d'avoir accès à mon domicile et à mes commodités et ce, qu'il s'agisse de la construction d'une maison neuve ou de plans pour faire adapter un domicile déjà construit.
J'ai droit aux frais de déplacements et de séjour occasionnés par les démarches requises pour l’adaptation du domicile ou par une relocalisation temporaire pendant l’exécution des travaux en vertu du Règlement sur les frais de déplacement et de séjour.
Les frais qui sont remboursés sont:
Jusqu’à concurrence de:
Dans un établissement hôtelier de: jusqu’à concurrence de:
Coucher chez un parent ou un ami: 22,25 $ par coucher;
Oui, le règlement dit que l'allocation pour frais de déplacement et de séjour pour fins de recyclage ou de formation est payable jusqu’à un maximum hebdomadaire de 450 $ donc par analogie, le montant pour les frais de séjour en attente de la fin des travaux d'adaptation pour l'attente du nouveau logement ou pour la construction d'une maison ne pourrait excéder ce montant.
Oui, ce montant prévu à la loi est revalorisé selon le taux fixé par la CNÉSST qui correspond généralement à l’indice des prix à la consommation.
Non, la loi ne prévoit aucun montant maximum et rien n’est prévu à la loi pour circonscrire, énumérer ou limiter les coûts inhérents à l’adaptation d’un domicile d’une travailleuse ou d'un travailleur. Toutefois, la loi prévoit que la règle générale en matière de réadaptation est que la CNÉSST assume le coût de la sopution approriée la plus économique parmi celle qui permettent d'atteindre l'objectif recherché.
Oui, l'achat initial d'appareils ménagers tels une plaque chauffante, une cuisinière, un four encastré, une laveuse et sécheuse frontales seront assumés par la CNÉSST mais pas les frais d’entretien, de réparation et de remplacement.
Oui, j'ai droit au remboursement des frais de déménagement en autant que je respecte les conditions soit fournir au moins deux estimations détaillées dont la teneur est conforme à ce qui est exigé par la CNÉSST. .
Oui. En 2024, le montant maximum pour les frais de déménagement est 7 800 $.
Lorsque la période de trois ans pour laquelle je me suis engagé à demeurer dans mon domicile est écoulée, je pourrai obtenir le remboursement d'un nouveau déménagement si je dois déménager parce que:
Non ces frais en sont pas assumés par la CNÉSST. Le tribunal a déjà jugé qu'il s'agit il s'agit de frais inhérents à l'acquisition d'une propriété et non au déménagement.
Non, ces frais ne sont pas couverts par la CNÉSST. Le tribunal a déjà jugé qu'il s'agit de frais inhérents à l'acquisition d'une propriété et non au déménagement.
L'adaptation de mon véhicule principal peut être faite si :
2° cette adaptation est nécessaire pour me rendre capable de conduire moI-même mon véhicule principal ou pour me permettre d’y avoir accès.
C'est une atteinte permanente qui ne me permet plus de conduire mon véhicule ex. en raison de la lésion professionnelle subie, je ne peut plus conduire un véhicule à transmission manuelle.
Le terme « véhicule » englobe tout véhicule routier, dont les automobiles et les motocyclettes, dans la mesure où il s’agit du véhicule principal de la travailleuse ou du travailleur.
C'est le véhicule que j'utilise habituellement, peu importe que j'en soit ou non le conducteur. Cette situation inclut des cas comme celui d'une travailleuse qui s’est toujours fait véhiculer par son mari, dans le véhicule conduit par ce dernier.
La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) décide de ma capacité de conduite du travailleur et des conditions obligatoires pour la conduite.
La CNÉSST évalue mes besoins. Cette évaluation porte sur:
Lorsque je peux plus obtenir un permis de conduire, une adaptation pour passager peut être effectuée.
Pour obtenir une adaptation de véhicule pour passager :
Oui, si l'adaptation a pour objectif de me permettre l'accès au véhicule. ex je suis en fauteuil roulant électrique et j'ai besoin d'une plate-forme élévatrice pour enter et sorti du véhicule.
L’adaptation d’un véhicule principal usagé est autorisée lorsqu'il répond aux critères suivants :
L’adaptation d’un véhicule principal usagé loué est autorisée lorsqu'il répond aux critères suivants :
Oui, je dois fournir une autoriation écrite du locateur.
Je signe le contrat pour l'adaptation du véhicule. J'ai donc la responsabilité de surveiller l'exécution des travaux et d'intervenir directement auprès de l'entrepreneur qui réalise l'adaptation.
J'ai l'option acheter un véhicule usagé qui répond aux critères d'adaptation de la CNÉSST ou d'acheter un véhicule neuf.
La jurisprudence établit qu'uune travailleuse ou un travailleur a seulement droit au remboursement du coût d'adaptation de son véhicule. Je n'a. donc pas droit au remboursement du coût d'achat d'un nouveau véhicule. Ex. Je ne peut plus conduire un véhicule à transmission manuelle à cause de mes limitations fonctionnelles au bras droit, j'achète un véhicule à transmision automatique, j'aurai droit à la différence de prix entre un véhicule à d'une transmission manuelle et un véhicule à transmission automatique.
Le tribunal a déjà décidé qu'un travailleur pourvait obtenir une compensation pour la différence de prix entre le véhicule qu'il pouvait se procurer et le coû moyen d'un véhicule standard.
En effet, pour avoir un véhicule adapté à sa capacité résiduelle, le travailleur devait se procurer un véhicule qui, de base, présentait certaines caractéristiques sans lesquelles la conduite du véhicule ne serait pas accessible au travailleur. En effet, la capacité résiduelle du travailleur ne lui permet pas de prendre place au siège du conducteur en se transférant de son fauteuil roulant à un siège standard. Il doit être en mesure d’avoir accès, en fauteuil roulant ou en triporteur, à l’intérieur du véhicule. Seulement un certain type de véhicule comporte une porte principale assez large et une suspension assez robuste pour permettre au travailleur d’y avoir accès. Seulement si cet accès est possible, les autres adaptations requises seront utiles.
Je dois assumer ces coûts.
La CNÉSST assume les frais relatifs à l’adaptation du véhicule principal sur présentation de pièces justificatives pourvu qu’elle les ait autorisés au préalable
Oui, la CNÉSST me rembourse les frais supplémentaires d'assurance qu'entraîne cette adaptation.
Oui, j'ai droit au remboursement des réparations et l’entretien requis par les aides techniques dont a été adapté mon véhicule.
Oui, la CNÉSST me remboursera le coût de la vignette pour handicapés.
En matière d'adaptation d'un véhicule, les frais que la CNÉSST n'assume pas sont :
L’objectif de ce programme est de permettre à une personne victime d’une lésion professionnelle d’éviter d’être contrainte à quitter son domicile afin d’être hospitalisée ou hébergée dans un établissement offrant un service d’aide couvrant les besoins couverts par l’allocation d’aide personnelle à domicile.
L’aide personnelle à domicile peut être accordée à une travailleuse ou un travailleur qui, en raison des conséquences de la lésion professionnelle subie, est incapable de prendre soin d'elle-même ou de lui-même et d'effectuer sans aide les tâches domestiques qu'elle ou qu'il effectuerait normalement, si cette aide s'avère nécessaire à son maintien ou à son retour à domicile.
La jurisprudence interprète les deux premières conditions comme étant indissociables l’une de l’autre en raison de l’utilisation de la conjonction « et » entre ces dernières. Ainsi, le seul fait de ne pouvoir effectuer seule ou seul les tâches domestiques est donc insuffisant à l’octroi d’une aide personnelle à domicile.
L'expression « prendre soin de lui-même » fait référence à différentes activités de la vie quotidienne, soit le lever, le coucher, l’hygiène corporelle, l’habillage et le déshabillage, les soins intestinaux et vésicaux et l’alimentation.
Selon le tribunal, cette notion signifie que:
Les tâches domestiques sont le ménage léger et lourd, l'entretien des vêtements et l'approvisionnement.
La jurisprudence du tribunal est partagée sur cette question. Les juges de la première école de pensée assimile la préparation des repas à une tâche domestique alors que les juges de la seconde école de pensée sont plutôt d’avis que cette tâche concerne la capacité à prendre soin de soi-même. Certains juges considèrent que ne pas inclure la préparation des repas dans la notion de prendre soin de lui‑même mène à l’absurde : une personne vivant seule et qui est incapable de se préparer des repas serait néanmoins considérée capable de prendre soin d’elle-même.
L’approche retenue par le tribunal pourra avoir un impact sur le droit de recevoir ou non une aide personnelle à domicile. En effet, pour avoir droit à cette aide, la travailleuse ou le travailleur doit satisfaire aux deux premières conditions soit d’être incapable de prendre soin d'elle-même ou de lui-même et d’être incapable d’effectuer, sans aide, des tâches domestiques qu'elle ou qu’il effectuerait normalement. Si la travailleuse ou le travailleur n'a besoin d'aide pour la préparation des repas et le ménage, elle ou il ^pourait se voir exlure de celle indemnité sous prétexte qu'elle et il est capable de prendre soin d'elle-même ou de lui-même .
L'aide personnelle à domicile permet à la travailleuse ou au travailler d'engager une personne pour l'aider à prendre soin d'elle même ou lui-même et pour effectuer des tâches domestiques. La loi prévoit que cette personne peut être le conjoint.
L'aide personnelle à domicile relevant du droit à la réadaptation, les besoins d'aide personnelles sont normalement évalués après la consolidation médicale de la lésion, soit lorsque l'atteinte permanente et les limitations fonctionnelles sont connues.
Le tribunal a plusieurs fois décidé qu'il est possible d’accorder une aide personnelle à domicile avant la consolidation d’une lésion professionnelle lorsqu’il est possible de prévoir que la travailleuse ou le travailleur conservera une atteinte permanente de cette lésion. En ce sens, la non-consolidation de la lésion professionnelle ne fait pas obstacle à la reconnaissance d’une allocation d’aide personnelle.
Oui, il est possible d’obtenir une aide personnelle à domicile de façon rétroactive, en autant qu'il soit possible de l'objectiver.
La jurisprudence est à l'effet que bien qu'il puisse être normal de compter sur la collaboration et même une certaine aide de la part des membres de la famille du travailleur, cela ne doit pas excéder une mesure raisonnable. On ne peut demander au conjoint ou aux enfants de pallier les limitations de la travailleuse ou du travailleur.
Les besoins d'aide personnelle à domicile sont évalués par la CNÉSST, à l'aide de consultations auprès de la famille immédiate du travailleur, du médecin qui en a charge ou d'autres personnes-ressources tel une ou un ergothérapeute. Cet exercice peut être fait également par le conseiller en réadaptation.
Non, toutefois, le tribunal a déjà jugé qu'avant de remplir la grille d’évaluation des besoins d’aide personnelle, la CNÉSST aurait dû faire ses propres constats en effectuant une visite à domicile. Cette visite aurait permis de constater comment la travailleuse ou le travailleur utilise les infrastructures et les commodités de son domicile en procédant à certaines simulations. Aux termes de cette visite, il aurait été permis d’identifier les véritables besoins de la travailleuse ou du travailleur.
Les besoins d’aide personnelle à domicile sont évalués par la CNÉSST en tenant compte de la situation de la travailleuse ou du travailleur avant la lésion professionnelle, des changements qui en découlent et des conséquences sur l’autonomie de la travailleuse ou du travailleur. Cette évaluation se fait selon les normes prévues au règlement et en remplissant la grille d’évaluation prévue à l’annexe 1 du Règlement sur les normes et barèmes de l’aide personnelle à domicile.
La grille d'évaluation mesure les besoins d'assistance pour les activités suivantes : le lever, le coucher, l'hygiène corporelle, l'habillage, le déshabillage, les soins vésicaux, les soins intestinaux, l'alimentation, l'utilisation des commodités du domicile, le ménage (léger et lourd), le lavage du linge et l'approvisionnement.
Le lever, c'est la capacité de sortir du lit seule ou seul, en considérant, s’il y a lieu, l’utilisation d’une orthèse, d’une prothèse ou d’une aide technique ou l’adaptation du domicile.
Le coucher: c'est la capacité de se mettre au lit seule ou seul, en considérant, s’il y a lieu, l’utilisation d’une orthèse, d’une prothèse ou d’une aide technique ou l’adaptation du domicile.
L'hygiène corporelle, c'est la capacité de se laver seule ou seul,, sans considérer la capacité d’utiliser le bain ou la douche. Cela comprend les soins de base tels que se coiffer, se raser, se maquiller.
L'habillage, c'est la capacité de se vêtir seule ou seul, y compris de vêtements requis pour l’extérieur.
Le déshabillage, c'est la capacité de se dévêtir seule ou seul, y compris de vêtements requis pour l’extérieur.
Soins vésicaux, c'est la capacité d’exécuter les activités nécessaires à l’élimination vésicale, avec l’utilisation autonome, s’il y a lieu, d’équipements particuliers à ces soins.
Oui, le tribunal a décidé que le fait de ne pas pouvoir s’asseoir et se lever de la toilette sans l’assistance d’une autre personne , de même que l’incapacité de pouvoir s’essuyer après être allé à la toilette fait partie des « soins vésicaux et intestinaux ».
Soins intestinaux, c'est la capacité d’exécuter les activités nécessaires à l’élimination intestinale, avec l’utilisation autonome, s’il y a lieu, d’équipements particuliers à ces soins.
L'alimentation, c'est la capacité de porter de façon autonome, de son assiette à sa bouche, une nourriture convenablement préparée, avec l’utilisation, s’il y a lieu, d’équipement particuliers à cette activité.
Utilisation des commodités du domicile, c'est la capacité d’utiliser seul, les appareils et équipements d’usage courant tels que les appareils de salle de bain, le téléphone, le téléviseur, en considérant, s’il y a lieu, l’utilisation d’une aide technique ou l’adaptation du domicile
Préparation du déjeuner, du dîner, du souper, c'est la capacité de préparer un repas, y compris les activités reliées au lavage de la vaisselle; chaque repas étant évalué séparément.
Pour la préparation des repas:
Pour la vaisselle:
Ménage léger, c'est la capacité de faire seule ou seul, les activités d’entretien régulier de son domicile telles que épousseter, balayer, sortir les poubelles, faire son lit.
Ménage lourd, c'est la capacité de faire seule ou seul, les activités de ménage telles que nettoyer le four et le réfrigérateur, laver les planchers et les fenêtres, faire le grand ménage annuel.
Lavage du linge, c'est la capacité d’utiliser seule ou seul, les appareils nécessaires au lavage et au séchage du linge, y compris les activités qui y sont reliées telles que plier, repasser, ranger le linge.
Le repassage est expressément prévu sous la rubrique, lavage du linge, dans la section concernant l’évaluation des besoins d’assistance personnelle et domestique de la grille d’évaluation des besoins d’aide personnelle à domicile. Par ailleurs, le désir de la travailleuse ou du travailleur de repasser ses vêtements constitue un choix personnel et le fait de ne pas pouvoir réaliser cette opération ne compromet pas son maintien à domicile, puisqu’il ne s’agit pas d’une activité essentielle au sein de ses activités de vie quotidiennes. La CNÉSST ne peut accepter de rembourser les frais de repassage de vêtements chez le nettoyeur, puisque ce type de frais n’est pas remboursable. Toutefois, je peux obtenir une aide technique tel un défroisseur à vapeur.
Approvisionnement, c'est la capacité d’utiliser seule ou seul, les commodités de l’environnement requises pour effectuer les achats d’utilité courante tels que l’épicerie, la quincaillerie, la pharmacie, ou pour utiliser les services d’utilité courante tels que les services bancaires et postaux, en considérant, s’il y a lieu, l’utilisation d’une aide technique ou l’adaptation du domicile.
Lors de l'évaluation des besoins, un pointage est accordé pour chacune des tâches de la grille pour lesquelles la travailleuse ou le travailleur a besoin d'assistance complète ou partielle. Le total des points obtenus détermine le montant de l'aide mensuelle accordée.
La travailleuse ou le travailleur est incapable de réaliser l’activité ou la tâche même en considérant, s’il y a lieu, l’utilisation d’une orthèse, d’une prothèse ou d’une aide technique ou l’adaptation du domicile, car sa contribution à la réalisation de l’activité ou de la tâche n’est pas significative ou présente un danger évident pour sa sécurité.
La travailleuse ou le travailleur est capable de réaliser, de façon sécuritaire, une partie significative de l’activité ou de la tâche, même en considérant, s’il y a lieu, l’utilisation d’une orthèse, d’une prothèse ou d’une aide technique ou l’adaptation du domicile, mais elle ou il a nécessairement besoin de l’assistance significative d’une autre personne pour sa réalisation complète.
La travailleuse ou le travailleur est capable de réaliser l’activité ou la tâche seule ou seul, en considérant, s’il y a lieu, l’utilisation d’une orthèse, d’une prothèse ou d’une aide technique ou l’adaptation du domicile. L’activité ou la tâche est réalisée de façon sécuritaire.
Il se peut qu'un pointage de 0 soit attribué bien que la travailleuse ou le travailleur soit incapable de réaliser l’activité ou la tâche et qu'elle qu’il puisse toutefois être admissible à recevoir de l’aide personnelle. En effet, aucun pointage n’est accordé dans les situations suivantes::
A= Assistance complète
B= Assistance partielle
C= Aucun besoin d'assistance
D= 0
Montants pour l'année 2024 :
Non, le seul fait d’être incapable d’effectuer seule ou seul les tâches domestiques tels le ménage est insuffisant pour avoir droit à l’aide personnelle à domicile. Il faut également être incapable de prendre soin de soi-même.
Non, le seul fait d’être incapable d’effectuer seule ou seul les tâches domestiques tels l'approvisionnement est insuffisant pour avoir droit à l’aide personnelle à domicile. Il faut également être incapable de prendre soin de soi-même.
L’évaluation des mesures de surveillance tient compte des fonctions cérébrales supérieures suivantes : la mémoire, l’orientation dans le temps, l’orientation dans l’espace, la communication, le contrôle de soi et le contact avec la réalité. Un pointage est accordé selon que la travailleuse ou le travailleur a un besoin de surveillance marquée ou modérée pour chacune de ces fonctions.
Mémoire: la capacité de se souvenir d’événements très récents tels qu’un bain qui coule, un mets sur le feu, récents tels qu’une activité faite il y a quelques heures, ou à plus long terme tels que payer son loyer, et d’agir en conséquence.
Orientation dans le temps: la capacité de se situer au fil des heures et des jours telle que suivre un horaire, respecter ses rendez-vous, et d’agir en conséquence.
Orientation dans l'espace: la capacité de se situer dans et par rapport à un environnement connu ou familier telle que localiser les pièces de la maison, connaître son adresse, se retrouver dans son quartier, et d’agir en conséquence.
Communication: la capacité de faire part de façon compréhensible de ses besoins de façon verbale, écrite, gestuelle, sonore ainsi que de comprendre les ordres simples et les consignes de la vie de tous les jours, et d’agir en conséquence.
Contrôle de soi: la capacité de se comporter adéquatement en fonction des lieux, des personnes, de contrôler son impulsivité ou ses inhibitions pour éviter de se mettre ou mettre un tiers en situation dangereuse ou socialement inacceptable.
Contact avec la réalité: la capacité d’analyser et de résoudre des problèmes de la vie quotidienne, de prendre des décisions raisonnables, sécuritaires et opportunes au plan social, financier et personnel
Lors de l'évaluation, un pointage est accordé pour chacun des éléments pour lesquels la travailleuse ou le travailleur a besoin de surveillance selon le niveau de surveillance requis. Le pointage le plus élevé (2, 1 ou 0) est retenu et correspond à un pourcentage du montant maximum mensuel de l’aide prévu à l’article 160 de la loi. En appliquant ce pourcentage à ce montant maximum, la CNÉSST détermine le montant de l’aide personnelle à domicile pour les besoins de surveillance
L’événement a altéré cette fonction cérébrale supérieure et la travailleuse ou le travailleur doit habituellement être sous surveillance soutenue à l’exception de certaines situations quotidiennes où elle ou il peut être laissé seule ou seul.
L’événement a altéré cette fonction cérébrale supérieure et la travailleuse ou le travailleur doit être surveillé dans certaines situations quotidiennes. Elle ou il peut être laissé seule ou seul en dehors de ces situations; celles-ci sont prévisibles et probables sur une base quotidienne.
L’événement n’a pas altéré de façon significative les capacités de la travailleuse ou du travailleur en regard de cette fonction cérébrale supérieure et elle ou il il ne nécessite aucune surveillance ou qu’une surveillance occasionnelle et non prévisible.
A: Besoin d'une surveillance marquée (2)
B: Besoin d'une surveillance modérée (1)
C: Aucun besoin de surveillance (0)
D; Aucun pointage
En 2024, les montants mensuels pour les besoins de surveillance sont les suivants :
Le montant d'aide personnelle à domicile est la somme du montant pour l'assistance personnelle et domestique et du montant pour les besoins de surveillance.
Le montant de l’aide personnelle à domicile incluant les besoins en surveillance, le cas échéant ,est établi sur une base mensuelle et il est versé une fois par 2 semaines.
L’aide personnelle à domicile et le montant accordé sont réévalués périodiquement pour tenir compte de l'évolution de l'état de santé de la travailleuse ou du travailleur et des besoins qui en découlent. Le montant de l'aide personnelle à domicile cesse d'être versé, notamment:
Oui, le fait d'adapter le domicile peut avoir comme corrollaire la diminution du besoin d'assistance. Ainsi, le fait d’adapter l’évier de cuisine pour y permettre l'accès à une personne en fauteuil roulant fait disparaître le besoin d'aide au niveau du lavage de vaisselle.
Oui, parce que les conditions d'évaluation de la capacité physique sont différentes de celles touchant l'aide personnelle à domicile. Ainsi, un personne en fauteil roulant peut avoir des besoins d'aide personnelle tout en occupant un emploi adapté à sa condition.
Coome l'évaluation des besoins est faite en fonction des particularités du domicle, une nouvelle évaluation des besoins peut être nécessaire.
Oui, s'il y a modification de votre situation familiale et que cela entraîne des modifications dans vos besoins d'aide, vous pouvez demander à la CNÉSST de réévaluer votre situtation
Oui, si les besoins existent toujours. Dans une affaire, le travailleur était déménagé dans une résidence pour personnes âgées autonomes. Il payait un loyer de base et des frais pour le service de repas (incluant l’approvisionnement et la préparation) et pour le service d’entretien ménager. La CNÉSST a mis fin au versement de l'aide personnelle au motif que les besoins pour lesquels des points étaient attribués dans les grilles, préparation des repas, approvisionnement et ménage, n’existaient plus car il ne « les fait plus ». Le tribunal a jugé quee travailleur a toujours les mêmes besoins d’aide personnelle et qu'il doit payer pour bénéficier de ces services à la résidence privée où il demeure.
Non, le montant de l’aide sera annulé.
Le tribunal a déjà décidé qu'un travailleur ayant la garde exclusive d'un enfant handicapé a droit à l'aide personnelle à domicile s'il devient incapable de s'en occuper.
Non, le tribunal a déjà reconnu qu'une telle demande ne correspondait pas aux critères.
Dans la pluspart des cas, votre témoignage suffira. Toutefois, dans certaines situations, il sera indispensable de retenir les services d'une ou un ergothérapeute qui évaluera votre condition et soumettra un rapport détaillé.
Oui et les intérêts sont calculés à compter de la date oû les montants étaient dûs.
Les conditions sont les suivantes:
Selon le tribunal, l'analyse du caractère grave d'une atteinte permanente à l'intégrité physique doit s'effectuer en tenant compte de la capacité résiduelle de la travailleuse ou du travailleur à faire les travaux d'entretien courant de son domicile car celle-ci mesure l'étendue de l'incapacité.
Oui, mais il n'est pas le seul critère, ni le critère déterminant.
Le tribunal a déjà sttué qu'il faut prendre en considération le caractère pccasionnel ou non urgent de certains travaux qui permettent à la travailleuse ou au travailleur de les exécuter à leur propre rythme ou en adaptant les méthodes de travail habituellement employées. Ainsi, une travailleuse ou un travailleur devant alterner les positions assis et debout pourrait se faire opposer qu'elle ou qu'il peut tondre sa pelouse en prenant des pauses pour s'asseoir au bsoin.
Il doit s'agir de travaux d'entretien habituels ou ordinaires du domicile par opposition à ddes travaux d'entretien inhabituels ou extraordinaires. Les travaux de construction, de rénovation ou de réparation importante ne sont pas des travaux d'entretien courant.
La loi ne prévoit pas le nombre de fois oû les travaux peuvent être exécutés, ni l'intervalle entre ces travaux. Toutefois, plusieurs décisions ont relevé le fait que les travaux de peinture intérieur pouvaient être encourus qu'aux cinq (5) ans.
Parfois on les accepte, parfois non.
Non, l'aide ne s'applique qu'au domicile; il ne peut y avoir qu'un seul domicile
De façon générale, le tribunal considère que le coût du bois de chauffage peut être remboursé, à condition que la travailleuse ou le travailleur, dont l’intégrité physique est gravement atteinte en raison d’une lésion professionnelle, soit devenu incapable d’effectuer les travaux de coupe ou d’approvisionnement de son bois et que le chauffage au bois constituait le principal ou l’unique moyen de chauffage de son domicile.
Dans ce cas, le tribunal a déjà jugé que la travailleuse ou le travailleur a droit au remboursement du coût total d’achat de son bois de chauffage en remplacement de celui qu'elle ou qu’il ne pouvait produire lui-même.
Dans ce cas, le tribunal a déjà jugé que le fait de payer un permis de coupe sur les terres publiques n’est pas un motif pour priver la travailleuse dou le travailleur u droit au remboursement des coûts reliés au bois de chauffage de sa résidence.
Dans ce cas, le tribunal a déjà jugé que la travailleuse ou le travailleur a droit à la différence entre le coût d’achat du bois de chauffage en billots de celui qu’il doit maintenant acheter déjà coupé et fendu ainsi qu'au coût relié à la manutention de ce bois pour le corderet l’entreposer à l’intérieur de la résidence.
Dans ce cas, le tribunal a déjà jugé que la travailleuse ou le travailleur a droit au remboursement en proportion de son apport personnel à l'activité.
Non, le chauffage au bois doit constituer le principal moyen de chauffage du domicile et non un simple moyen d’appoint, de confort ou d’agrément.
En principe, l'acquisition d’équipements tels que des portiques temporaires ne cadre pas avec l'objet de l’article 165 de la loi susmentionné. Il ne s’agit pas de travaux d’entretien courant, mais bien d’acquisition d’équipements s’ajoutant à la résidence.
La jursiprudence est à l'effet que le droit au remboursement de frais d'entretien courant ne peut dépendre de la contribution des membres de la famille. Malgré qu'il puisse être normal de compter sur la collaboration et même une certaine aide de la part des membres de la famille du travailleur,cela ne doit pas excéder une mesure raisonnable.
Rien dans la loi n'empêche que ces travaux soient effectués moyennant rémunération par des membres de la famille, conjoint, enfants ,gendres ou brus.
Non, la loi n'exige pas que les travaux soient exécutés par un entrepreneur.
Non, la loi n'exige pas que vous deviez soumettre des soumissions ou estimations. Toutefois, la CNÉSST peut exiger une facture pour s'assurer que vous avez bien engagé les frais réclamés.
La loi ne l'oblige pas; toutefois, il est recommandé de s'assurer, avant de faire exécuter les travaux, que la CNÉSST les remboursera à moins d'être prêt à en assumer le coût tout en contestant la décision de refus de la CNÉSST.
Oui dans la mesure où ces travaux ne sont pas à être effectués par le propriétaire ex. vous ne pourriez pas réclamer pour le déneigement de votre stationnement si votre bail prévoit que le propriétaire en est responsable.
Oui , si vous résidez dans un logement de cet immeuble et uniquement pour la portion relative au logement que vous occupez.
Non, les frais annuels de copropriété ne sont pas remboursables puisque les sommes que chaque copropriétaire est appelé à débourser ne couvrent pas seulement les dépenses relatives aux travaux d'entretien courant mais également toutes les dépenses relatives à l'administration et à l'entretien de la copropriété.
Seuls les frais engagés pour effectuer les travaux sont remboursables, ce qui exclut les dépenses d'achat de matériaux puisque la travailleuse ou le travailleur aurait de toute façon dû les acheter si elle ou il avait effectué ces travaux. Ainsi, si la CNÉSST autorise des travaux de peinture, elle ne remboursera que les coûts de main-d'oeuvre, la peinture sera à la charge de la travailleuse ou du travailleur.
Oui, le montant maximal annuel de remboursement des frais de travaux d'entretien courant du domicile pour l'année 2024 est de 3 897 $.
Non, le montant n'est pas reportable d'année en année.
Je peux étaler les travaux à faire sur plus d'une année.
Le droit au remboursement des frais d'entretien courant peut être réévalué à chaque fois qu'une demande de remboursement est faite, pour tenir compte de l'état de santé de la travailleuse ou du travailleur et de ses besoins. Le fait de s'être vu accorder le remboursement d'un type de travaux ne garantit pas le remboursement futur de tous les travaux du même type puisque la situation et les besoins de la travailleuse ou du travailleur peuvent avoir changés.
Oui, le tribunal a déjà décidé qu'une travailleuse ou un travailleur pouvait obtenir de la CNÉSST un remboursement pour l'achat d'équipements lui permettant d'accorître son autonomie. Il s'agit entre autres d’un tracteur de pelouse, d’un robot nettoyeur pour la piscine, d’un balai motorisé à gazon, d’un souffleur à feuilles mortes, d’une souffleuse fixe pour le tracteur et d’un sac pour le transport de bûches.
La travailleuse ou le travailleur :
peut être remboursé des frais de garde d'enfants, jusqu'à concurrence des montants mentionnés à l'annexe V, si:
1° ce travailleur assume seul la garde de ses enfants;
2° le conjoint de ce travailleur est incapable, pour cause de maladie ou d'infirmité, de prendre soin des enfants vivant sous leur toit; ou
3° le conjoint de ce travailleur doit s'absenter du domicile pour se rendre auprès du travailleur lorsque celui-ci est hébergé ou hospitalisé dans une installation maintenue par un établissement ou pour accompagner le travailleur à une activité que celui-ci accomplit dans le cadre de son plan individualisé de réadaptation.
La travailleuse ou le travaiilleur est:
La garde d’enfant n’étant pas définie dans la LATMP , il convient de donner à cette expression son sens généralement accepté. La garde d’enfants est le temps qu’une personne consacre à en prendre soin. Le terme « prendre soin » signifie exécuter des activités de surveillance, d’accompagnement ou des activités domestiques liées aux besoins des enfants ex. repas, toilette, coucher. Un enfant est une personne âgée de moins de 16 ans.
Selon sa politique, la CNÉSST évalue les besoins du travailleur en considérant la situation au moment de la lésion. Les changements de situation (ex. : divorce, incapacité du conjoint) qui surviendraient après la lésion professionnelle et, qui occasionneraient des besoins pour la garde des enfants, ne seront pas considérés
Toutefois, le tribunal a jugé que c'est lors du besoin de garde que cette situation doit être considée;. ainsi, un travailleur, père de 2 enfants devenu monparental ayant une garde partagée d'une semaine sur deux a obtenu le remboursement des frais de garde pour lui permettre de suivre la formation formation prefessionnelle de son plan de réadaptation professionnelle.
Oui, vous remplissez les conditions d'octroi de cette aide.
Non, parce que vous ne renontrez pas les conditions d'octroi de cette indemnité. En effet, vous n'accomplissez pas une activité dans le cadre d’un programme de réadaptation et vous n’est ni hébergée ni hospitalisée, en raison de votre lésion professionnelle.
Non, parce que vous ne renontrez pas les conditions d'octroi de cette indemnité. En effet, vous n'accomplissez pas une activité dans le cadre d’un programme de réadaptation et vous n’est ni hébergé, ni hospitalisé, en raison de votre lésion professionnelle. Un travailleur ne peut réclamer les frais de garde d’enfants simplement pour le motif qu’il estime en avoir besoin en raison de contraintes personnelles, des inconvénients ou des impondérables de la vie quotidienne nécessitant le recours à un service de gardiennage.
Sur présentation de pièces justificatives et pourvu qu’elle les ait autorisés, la CNÉSST rembourse les frais de garde supplémentaires à ceux que le travailleur engageait avant sa lésion professionnelle, jusqu’à concurrence des montants mentionnés à l’Annexe V de la LATMP.
Pour l'année 2024, les frais maximums de garde d'enfants sont:
En garderie:
À domicile:
Oui, ces montants prévus à la loi seront revalorisés selon le taux fixé par la CNÉSST qui correspond généralement à l’indice des prix à la consommation.
La loi prévoit que des services d'intervention psychosociale peuvent être dispensés à la travailleuse ou au travailleur afin de l’aider à surmonter les conséquences personnelles et sociales de sa lésion professionnelle, à s’adapter à la nouvelle situation qui découle de sa lésion et à redevenir autonome dans l’accomplissement de ses activités habituelles.
Les services professionnels de réadaptation sont offerts par le conseiller en réadaptation. Lorsqu e les services ne peuvent être offerts par le conseillier en réadaptation, il réfère la travailleuse ou le travailleur à des ressources professionnelles externes, tout en demeurant responsable du suivi de l’intervention.
Les services professionn els de réadaptation peuvent également être dispensés par une équipe interdisciplinaire.
Le conseiller en réadaptation détermine le mandat et les modalités d'exécution et de paiement dans un contrat de services professionnels.
Généralement, c'est la CNÉSST qui choisit le professionnel dispensant le service d'intervention psychosociale en matière de réadaptation sociale.
Je peux suggérer le profesionnel de mon choix. Celui-ci doit toutefois accepter de travailler aux conditions et tarifs de la CNÉSST. C'est cependant la CNÉSST qui décidera.
À noter que la situation est différente en ce qui concerne un psychologue qui dispense un suivi psychologique en matière d'assistance médicale si ce service a été prescrit par mon médecin traitant. Dans ce cas, je peux choisir le psychologue qui fera le suivi.
Pour plus d'information sur le suivi psychologique en matière d'assistance médicale, je consulte la section Quelle est l'assistance médicale offerte par la CNÉSST? ainsi que la section Quelles sont les règles sur les soins et traitements en clinique privée?
Des rapports écrits sont demandés au professionnel externe et peuvent comprendre un rapport d’évaluation, des rapports d’évolution et un rapport final, selon les modalités convenues entre les parties.
Oui la loi prévoit un accès sans frais au dossier intégral.
La CNÉSST assume les honoraires de la ressource professionnelle externe pour des services réellement fournis à la travailleuse ou au travailleur
Le but de la réadaptation professionnelle est de faciliter la réintégration de la travailleuse ou du travailleur accidenté ou malade dans son emploi, dans un emploi équivalent ou dans un emploi convenable.
C’est un emploi qui ressemble à celui que j’occupais et qui me permet d’avoir des conditions de travail semblables à celles que j’avais avant.
Cela veut dire que j’occuperai un emploi qui est dans la même catégorie (ouvrier, technicien, professionnel), que le salaire et les avantages sociaux seront comparables et que l’horaire et la durée seront les mêmes qu’avant (de jour, de soir, à mi-temps, à temps plein, etc.).
À titre d’exemple, si j’étais commis dans le département de la peinture dans une quincaillerie, un poste de commis en plomberie pourrait être un emploi équivalent, alors qu’un emploi de caissier ou de préposé à l'entretien ménager n’en serait pas un.
L’emploi convenable se définit ainsi :
L’emploi convenable doit posséder les cinq caractéristiques énumérées ci-haut. L’absence d’une seule de ces caractéristiques suffit à l’invalider.
Par exemple, si l’emploi convenable demande de posséder un permis de conduire d’une classe particulière et que je ne l’ai pas, l’emploi ne peut pas être convenable puisque je ne possède pas les qualifications professionnelles pour l’occuper.
Si je veux en savoir plus sur l'emploi convenable, je consulte la section QU'EST-CE QUE L'EMPLOI CONVENABLE?
Si ma lésion professionnelle est consolidée avec des limitations fonctionnelles, la CNÉSST doit vérifier si je suis capable de refaire mon emploi.
Pour cela, bien souvent (mais pas dans tous les cas), elle fera une visite de mon poste de travail. Il est important que j'assiste à cette visite et que je sois accompagné, si possible. Il est en effet important que je puisse constater si c’est bien mon poste de travail qui est évalué et que je sois en mesure d'indiquer mes propres méthodes de travail, car tout le monde ne travaille pas de la même façon. Par exemple, ma taille peut m’obliger à faire des gestes différents ou à prendre des postures différentes pour exécuter mon travail.
Suite à l'évaluation de mon poste de travail et de mes limitations fonctionnelles, la CNÉSST rendra une décision :
La consolidation, c'est le moment de la guérison de la lésion professionnelle OU de la stabilisation de la lésion à la suite de laquelle aucune amélioration de l'état de santé n'est prévisible.
On parlera de guérison si la lésion n'entraîne aucune séquelle permanente. Cela signifie normalement que ma lésion est résolue et que mon état de santé est revenu comme il était avant ma lésion.
On parlera plutôt de stabilisation de la lésion lorsque j'atteins un plateau thérapeutique et qu'il n'y a plus de traitement pouvant améliorer ma condition. Dans un tel cas, la consolidation ne signifie pas que ma lésion est guérie, mais qu'il n'est plus possible d'améliorer mon état de santé avec davantage de traitements. Dans cette situation, le médecin détermine habituellement qu'il subsiste une atteinte permanente à mon intégrité physique ou psychique ainsi que des limitations fonctionnelles.
Les limitations fonctionnelles sont des restrictions de mes capacités que je conserve en raison de ma lésion. Elles sont habituellement exprimées sous la forme de gestes ou d'actions que je ne peux plus faire parce que j'en ai perdu la capacité ou pour prévenir une détérioration de ma condition. Souvent, les limitations précisent une durée, un poids ou une fréquence à respecter comme, par exemple, ne pas soulever, pousser ou tirer des charges de plus de 10 kilos, ne pas rester debout plus de trente minutes consécutives ou ne pas travailler de façon fréquente en position accroupie. Cela peut aussi être des conditions de travail ou des situations auxquelles je ne dois pas être exposé, comme ne pas être exposé à un solvant, ne pas être en contact avec le public ou l'agresseur.
Les limitations fonctionnelles servent principalement à évaluer ma capacité de travail. C'est sur la base de mes limitations fonctionnelles que la CNÉSST décidera si je suis capable ou non de refaire mon emploi.
Mon employeur a l’obligation de me reprendre dans mon emploi si mon droit de retour au travail n’est pas expiré. Si mon emploi a été aboli, il doit m’offrir un emploi équivalent.
Mon droit de retour au travail est d’une année s’il y a 20 employés ou moins dans mon milieu de travail et de deux ans s’il y a 21 employés ou plus. Si mon employeur ne veut pas me reprendre je peux faire une plainte pour congédiement illégal.
Par contre, si mon droit de retour au travail est expiré, il n’a aucune obligation de me reprendre et je n’ai aucun recours pour l’y obliger. Cependant, la CNÉSST doit m’indemniser jusqu’à ce que je me trouve un nouvel emploi mais pas plus qu’une année. Autrement dit, au bout d’une année si je n’ai toujours pas trouvé de nouvel emploi, la CNÉSST ne m’indemnise plus.
La CNÉSST doit rendre une décision lorsqu’elle détermine que je suis capable de refaire mon travail. Si je crois que je ne suis pas capable, j’ai 30 jours pour la contester.
Bien sûr, si la CNÉSST dit que je suis capable de refaire mon travail et que mon poste est disponible, mes indemnités de remplacement du revenu cesserons de m’être versées puisque la décision prend effet immédiatement. Elle ne cessera d’avoir effet que si ma contestation est acceptée.
La CNÉSST vérifie toujours auprès de mon employeur s’il a un emploi convenable à m’offrir. Si c’est le cas, elle doit vérifier si l’emploi offert répond à toutes les caractéristiques de l’emploi convenable (voir la section « Qu’est-ce que l’emploi convenable? »). Si je n’ai pas toutes les compétences pour occuper le nouvel emploi, elle pourrait me payer une formation. Si le poste de travail a besoin d’être adapté en raison de mes limitations fonctionnelles, elle pourrait le faire adapter.
Si le poste offert répond à toutes les caractéristiques de l’emploi convenable, elle rend une décision à l’effet qu’il devient mon emploi convenable et s’il est disponible elle cesse de me verser mes indemnités de remplacement du revenu. Cependant, si le salaire que je tirerai de cet emploi est inférieur au montant des indemnités de remplacement du revenu que je recevais, la CNÉSST continuera à me verser des indemnités qui combleront l’écart. J’ai toujours 30 jours pour demander la révision d’une décision de la CNÉSST si je ne suis pas d’accord.
Il faut noter que l’obligation de la CNÉSST est de combler l’écart entre les indemnités de remplacement du revenu (90% du salaire net) et le salaire de l’emploi convenable déterminé (100% du salaire net) et non pas la différence entre le salaire que j’avais avant et celui que j’aurai dans l’avenir. La pénalité de 10% de mon revenu est donc maintenue. Cette compensation se nomme « indemnité de remplacement du revenu réduite ». Pour comprendre la mécanique de calcul de cette indemnité voir la section « Quelles sont les indemnités auxquelles j’ai droit? ».
L’employeur doit m’offrir le premier emploi convenable, tel que déterminé par la CNÉSST, qui devient disponible. Il n’a cependant aucune obligation d’avoir un tel emploi convenable.
Dans la réalité, en milieu syndiqué, où les travailleuses et travailleurs ont un rapport de force, j’ai de bonne chance qu’il y ait un emploi convenable disponible que je puisse occuper. Par contre, en milieu non-syndiqué, il est très rare qu’un employeur offre un emploi convenable « disponible » à la victime d’un accident ou d’une maladie du travail.
Si la CNÉSST a statué que je n’étais pas capable de refaire mon travail et que mon employeur n’a pas d’emploi convenable à m’offrir, la CNÉSST doit mettre en place un plan individualisé de réadaptation dont l’objectif est de me permettre de devenir capable d’exercer un emploi convenable ailleurs sur le marché du travail.
Pour élaborer ce plan, elle doit tenir compte de ma formation, de mes expériences antérieures de travail, de mes capacités physiques et psychiques ainsi que de l’état du marché du travail.
À noter que si la CNÉSST est informée que j’ai d’autres problèmes de santé ou incapacités fonctionnelles, elle doit en tenir compte dans l’élaboration du plan. C’est pourquoi il est important que j’informe la conseillère ou le conseiller en réadaptation de toutes les incapacités que j’ai avant que le plan individualisé de réadaptation ne soit déterminé. Par exemple, si je souffre d’une allergie personnelle à la farine et que j’en informe la CNÉSST, elle ne pourrait pas faire un plan en vue de la détermination d’un emploi convenable de pâtissière ou de pâtissier.
Si je n’ai pas informé la CNÉSST avant la détermination de l’emploi convenable, il me sera très difficile, voire quasi impossible, d’avoir gain de cause si je conteste la décision sur l’emploi convenable qui en résulte.
Oui. Au moment de déterminer si je peux occuper mon emploi ou un emploi équivalent ou un emploi convenable, l’employeur a l'obligation d’accommodement raisonnable prévu par la Charte des droits et libertés de la personne. L'employeur ne peut donc pas se contenter de dire qu'il n'y a aucun poste qui respecte toutes mes limitations fonctionnelles.
Si je pense que je suis capable d’occuper mon emploi avec certains aménagements ou un autre poste disponible chez mon employeur et que je désire l'occuper, l'employeur a l'obligation d’aménager le poste de travail ou les tâches que je devrais exécuter, à moins qu’il n’établisse que les mesures d’accommodement envisageables entraîneraient pour lui une contrainte excessive.
Il n’y a que deux cas pour lesquels la loi prévoit que des travailleuses ou des travailleurs sont trop âgés pour se trouver un nouvel emploi. Il s’agit de ceux qui sont âgés de 55 ans et plus au moment où ils subissent une maladie du travail ou ceux qui sont victimes d’un accident alors qu’ils sont âgés de 60 ans ou plus.
Si je suis dans l’un ou l’autre de ces cas et que ma lésion est consolidée avec des séquelles permanentes qui m’empêchent de refaire mon travail, à moins que mon employeur ait un emploi convenable à m’offrir, la CNÉSST devra m’indemniser jusqu’à 68 ans. Cependant, si mon employeur a un emploi convenable pour moi, je devrai soit l’occuper ou contester si je considère que je ne suis pas capable de le faire.
La loi indique qu’un plan individualisé de réadaptation, communément appelé PIR, peut comprendre, notamment :
Ce plan peut aussi comprendre un stage en entreprise, une évaluation de mes capacités de travail, un processus d’orientation, etc. Ce qu’il est important que je comprenne c’est que lorsque l’on parle de réadaptation, il n’y a pas d’obligation pour la CNÉSST mais seulement des possibilités. Le plan individualisé de réadaptation peut comprendre et non pas comprend.
Le fait qu’il n’y ait pas d’obligation mais juste des possibilités découle d’un autre article de la loi, l’article 181, qui indique que la CNÉSST doit défrayer les coûts de la « solution appropriée la plus économique ».
Dans la réalité, la CNÉSST applique la loi en recherchant la « solution la plus économique » uniquement et c’est à l’aide de scénarios chiffrés qu’elle y parvient. Dans tous les plans de réadaptation, la conseillère ou le conseiller en réadaptation confectionne différents scénarios qui incluent tous les coûts (frais de formation, indemnités de remplacement du revenu à verser durant la formation, indemnités de remplacement du revenu réduites à verser jusqu’à 68 ans, etc.) et le choix s’arrête sur le moins cher peu importe qu’il soit le plus ou le moins « approprié ».
Cette façon d’appliquer partiellement la loi fait en sorte que plus j’ai une base salariale faible et plus je suis âgé, moins je peux espérer avoir de réelles mesures de réadaptation professionnelle. À l’inverse, plus je suis jeune et plus ma base salariale est élevée plus la CNÉSST « investira » dans ma réadaptation professionnelle afin de pouvoir déterminer un emploi convenable qui pourra me procurer un salaire élevé et donc réduire ou éliminer les coûts en indemnités de remplacement du revenu réduites.
Voici deux exemples de scénarios que la CNÉSST peut utiliser pour déterminer un plan individualisé de réadaptation.
Paul
Paul est âgé de 26 ans, il est célibataire sans personne à charge, a une base salariale de 69 000$, ce qui lui donne droit à une indemnité de remplacement du revenu annuelle de 43 613,91$ :
Résultat : Comme le scénario 3 constitue la solution la plus économique, c'est celui que la CNÉSST privilégiera pour Paul. Comme Paul est jeune et que sa base salariale est relativement élevée, il pourra bénéficier d'une formation.
Marie
Marie est âgée de 53 ans, elle est célibataire sans personne à charge, a une base salariale de 28 500$, ce qui lui donne droit à une indemnité de remplacement du revenu annuelle de 21 057,81$.
Résultat : Dans le cas de Marie, la CNÉSST va préférer le scénario 1 sans formation puisqu'il s'agit de la solution la plus économique. Comme la base salariale de Marie est faible, il n'est pas « rentable » pour la CNÉSST de lui payer une formation.
En théorie « l’approche concentrique » vise l’utilisation du potentiel de la travailleuse ou du travailleur en lien avec ses compétences et ses connaissances acquises et, permet d’utiliser un milieu de travail connu, celui de la travailleuse ou du travailleur avant son accident.
Dans la pratique, cela signifie que la CNÉSST cherche en premier toutes les solutions possibles chez mon employeur. Puis elle envisage d’autres options ailleurs sur le marché du travail, en tenant compte de mes expériences de travail antérieures et de mes compétences. Ce n’est qu’après avoir épuisé toutes ces possibilités qu’elle pourra envisager un emploi convenable dans un autre domaine et me permettre d’avoir une mesure de formation pour développer de nouvelles compétences.
Il faut noter que dans l’utilisation de l’approche concentrique par la CNÉSST, celle-ci pourra se fonder sur les expériences de travail que j’ai eu dans un autre pays ou qui sont très anciennes. Par exemple, si j’ai travaillé comme secrétaire au Brésil à la fin des années 1990, elle pourrait dire que j’ai de l’expérience de travail de bureau et que je peux donc faire un tel type d’emploi au Québec aujourd'hui. Si j’avais une base salariale plus élevée que le salaire minimum, je pourrai peut-être avoir droit à une mise à jour de quelques heures en informatique.
Repères est une base de données sur les carrières qui contient des milliers de descriptions d’emploi et dont se sert la CNÉSST pour cibler et déterminer les emplois convenables qu’elle détermine. Cette base de données est gérée par un organisme qui se nomme la Société GRICS (Société de gestion du réseau informatique des commissions scolaires).
Il faut savoir que la loi n’oblige pas la CNÉSST à se servir de cette base de données et, par conséquent, que le tribunal (la TAT) n’est pas lié par les descriptions d’emploi qui y sont faites. Si je parviens à démontrer que ce qui est dit dans la fiche Repères est erroné, je pourrais obtenir gain de cause.
La meilleure façon de démontrer que la fiche Repères donne des informations qui ne sont pas toujours justes c’est de faire une recherche d’emploi rigoureuse et bien documentée.
Je peux avoir droit à une indemnité de remplacement du revenu réduite si le salaire de l'emploi convenable est inférieur à celui que me procurait mon emploi.
En fait, pour pouvoir toucher une telle indemnité réduite, il faut que le salaire net déterminé par la CNÉSST pour l'emploi convenable soit inférieur à l'indemnité de remplacement du revenu (soit 90% de mon salaire net) que je recevais.
Donc, dans le meilleur des cas, la CNÉSST pourrait me verser une compensation me permettant l'atteindre un revenu combiné (mon nouveau salaire net et une indemnité réduite) équivalent à 90% de mon ancien salaire net.
Pour calculer l’indemnité de remplacement du revenu réduite, la CNÉSST prend le montant de l’indemnité de remplacement du revenu que je reçois au moment où elle détermine mon emploi convenable.
Elle prend le salaire que je pourrais tirer de l’emploi convenable qu’elle a déterminé et le situe dans sa table des salaires d’emplois convenables qui est divisée par tranches. Elle prend le montant inférieur de la tranche qui devient le salaire à partir duquel elle calcule le montant auquel j’aurai droit en indemnité de remplacement du revenu réduite.
Elle soustrait de mon indemnité de remplacement du revenu (soit 90% du salaire de l'emploi que j'occupais) 100% du salaire de l’emploi convenable net. Le résultat de cette soustraction correspond à l’indemnité de remplacement du revenu réduite que je recevrai par la suite.
Oui. Les montants de l’indemnité de remplacement du revenu et de l’indemnité de remplacement du revenu réduite sont revalorisés (indexés selon l’indice des prix à la consommation) annuellement.
Cette indemnité peut être versée jusqu'à 68 ans si je répond à certaines conditions au moment des réévaluations.
L’indemnité de remplacement du revenu réduite est révisée deux ans après la date de décision de capacité à exercer l’emploi convenable, puis trois plus tard et à tous les cinq ans par la suite.
Elle est révisée en fonction du revenu brut de l’emploi que j'occupe réellement. Si ce revenu brut est supérieur à celui déterminé pour l’emploi convenable au moment d'une réévaluation, l’indemnité de remplacement du revenu réduite diminuera. Dans le cas contraire, elle demeurera la même.
En effet, une indemnité de remplacement du revenu réduite ne peut jamais augmenter, elle ne peut que diminuer. Dès que le calcul atteint 0$ au moment d'une réévaluation, je n'ai plus droit à cette indemnité, même si je perd mon emploi ou que je subis une réduction de salaire.
Paul est âgé de 26 ans: il est célibataire sans personne à charge et il a une base salariale de 58 000$, ce qui lui donne droit à une indemnité de remplacement du revenu annuelle de 36 791,42$. La CNÉSST a déterminé qu’il était capable d’occuper l’emploi convenable d’inspecteur en bâtiment qui lui procurerait un salaire de 44 800$ brut annuellement.
La CNÉSST a effectué le calcul ainsi :
L’indemnité de remplacement du revenu est : 36 791,42 $
Moins
Le salaire de l’emploi convenable de 44 800$ se situe dans la tranche de 41 500$ à 44 500$ dans la table des salaire d'emploi convenable. La CNÉSST retient donc 41 500$ pour les fins de son calcul. Ce 41 500$ correspond à une indemnité de remplacement du revenu de 29 662,49$ (90% du net). Pour obtenir 100%, la CNÉSST fait une règle de trois (si 29 662,49 égale 90%, combien égalera 100%). On obtient ainsi un montant de 32 958,32 $ (29 662,49 X 100 / 90 = 32 958,32 $).
L’indemnité de remplacement du revenu réduite annuelle sera de 3 833,10 $ (36 791,42 $ - 32 958,32 $)
Si mes limitations fonctionnelles m’empêchent de refaire mon travail, mais que certains équipements (chaise ergonomique, support pour les poignets, table de travail ajustable, etc.) pourraient me permettre de le refaire, la CNÉSST peut rembourser à mon employeur les frais pour adapter mon poste de travail afin que je sois capable de le faire correctement.
Pour que la CNÉSST accepte de payer ces adaptations, il faut que les limitations fonctionnelles soient inscrites dans le rapport d'évaluation médicale que mon médecin a produit (ou dans l'avis du Bureau d'évaluation médicale si le rapport de mon médecin a été contesté).
Oui. La CNÉSST peut aussi rembourser les frais d’adaptation d’un poste de travail si cette adaptation me permet d’exercer un emploi équivalent ou un emploi convenable.
Ce poste de travail est habituellement chez mon employeur, mais il est possible pour la CNÉSST de payer une telle adaptation si je me trouve un emploi ailleurs sur le marché du travail. Par exemple, si j'ai besoin d'une chaise ou d'un fauteuil ergonomique, la Commission pourrait payer un tel achat si je me trouve un emploi chez un employeur qui n'en possède pas.
Oui. Au moment d’identifier si un poste de travail pourrait être adapté pour que je puisse l'occuper, l’employeur a l'obligation d’accommodement raisonnable prévu par la Charte des droits et libertés de la personne. L'employeur ne peut donc pas se contenter de dire que ce poste ne respecte pas toutes mes limitations fonctionnelles.
Si je pense que je suis capable d’occuper un poste disponible chez mon employeur et que je désire l'occuper, l'employeur a l'obligation d’aménager ce poste de travail, à moins qu’il n’établisse que les mesures d’accommodement envisageables entraîneraient pour lui une contrainte excessive.
Il faut comprendre que la CNÉSST n'est pas obligée de payer une adaptation d'un poste de travail. Avant de faire des démarches d'adaptation, il faut avoir obtenu l’autorisation préalable de la Commission.
Les frais remboursables comprennent le coût d’achat et d’installation des matériaux et équipements nécessaires à l’adaptation du poste de travail. Ils sont remboursés à la personne qui les a engagés.
Si je suis capable de refaire mon travail mais que j’ai besoin de mettre à jour mes connaissances parce qu’en mon absence la technologie a évolué ou que mon employeur a acquis de nouveaux équipements pour lesquels je n’ai pas la formation, je peux avoir un programme de recyclage payé par la CNÉSST.
Je peux faire cette mise à jour dans une école ou dans l’entreprise.
Oui elle le peut car elle n’a aucune obligation de me donner quelque mesure que ce soit. Je dois me rappeler qu’en matière de réadaptation la CNÉSST recherche toujours la solution la plus « économique ».
À titre d’exemple, si j’avais un emploi au salaire minimum, il est presque certain que je n’aurai pas droit à une formation puisque la CNÉSST peut me déterminer n’importe quel emploi convenable au salaire minimum. Dans ce cas, le seul coût que je représente pour la CNÉSST est le versement de l’année de compensation qui est donnée à toutes les travailleuses et tous les travailleurs que leur employeur a refusé de reprendre suite à leur lésion professionnelle. Pourquoi payer plus? Je pourrais même entendre de la bouche de ma conseillère ou de mon conseiller en réadaptation que « la CNÉSST n’a pas l’obligation d’améliorer ton sort et de te mettre dans une meilleure position que celle que tu avais avant »!
Parce que la CNÉSST recherche toujours la solution la plus « économique », le choix de la formation se fait habituellement en fonction de mon âge et de ma base salariale et non en fonction de mon besoin réel de formation.
Ainsi, je peux obtenir une formation d’une durée de quelques jours, quelques mois ou au maximum une année. Il est très rare que la CNÉSST autorise une formation dépassant un an.
De plus, je ne dois pas m’attendre à avoir nécessairement une formation qui soit reconnue par le ministère de l’Éducation et les employeurs potentiels. La CNÉSST a une très forte tendance à choisir les formations plus courtes données par des écoles privées et qui mènent à des « diplômes-maison ».
Les coûts de la réadaptation sont à la charge de la CNÉSST, aussi elle doit me rembourser :
Elle peut également, plutôt que de me rembourser les frais mentionnés précédemment, me donner une allocation forfaitaire hebdomadaire qui couvrira mes frais de transport et de séjour, cette allocation hebdomadaire est au maximum de 450$.
Pour obtenir un remboursement, je dois faire parvenir à la CNÉSST le formulaire de demande de remboursement de frais dans les 6 mois où j'ai engagé les frais.
Je peux trouver plus d'information en ligne sur les remboursements de frais:
En principe la loi autorise que je puisse suivre une formation ailleurs qu’au Québec. Cependant, je dois démontrer que je ne peux obtenir une formation équivalente au Québec. En réalité, cela n’arrive à peu près jamais.
Je peux demander à voir une conseillère ou un conseiller en orientation pour m’aider à trouver des pistes d’emplois qui pourraient m’intéresser et pour lesquels j’ai les capacités. La CNÉSST n’a cependant pas d’obligation à cet égard et je dois me rappeler qu’elle recherche toujours la solution la plus « économique ».
Si je suis capable de refaire mon emploi mais que mon droit de retour au travail est expiré et que mon employeur ne veux pas me reprendre ou si la CNÉSST m’a déterminé un emploi convenable ailleurs sur le marché du travail, je pourrai demander d’avoir des services pour m’aider dans ma recherche d’emploi.
Ces services peuvent être de différentes natures et sont fournis par différents organismes privés :
C’est un concept qui n’existe pas dans la loi. Il n’y a pas dans la loi actuelle, contrairement à l’ancienne loi (avant 1985) de période de recherche d’emploi.
L’année, que la CNÉSST nomme « année de recherche d’emploi » est tout simplement une année d’indemnité qui m’est donnée afin de compenser pour la perte de mon emploi.
Si je me trouve un emploi qui n’est pas l’emploi convenable et que le salaire que j’en tire est inférieur à l’indemnité de remplacement du revenu que j’aurais, je peux envoyer mes talons de paye à la CNÉSST et elle me compensera jusqu’à la hauteur des indemnités auxquelles j’ai droit.
Si, par ailleurs, je trouve l’emploi convenable déterminé, la CNÉSST cessera de me verser des indemnités de remplacement du revenu et ne me versera que les indemnités de remplacement du revenu réduite si j’y ai droit. Si je perds ou quitte sans raison valable cet emploi, le versement de mes indemnités de remplacement du revenu ne reprendra pas.
Il arrive que la conseillère ou le conseiller en réadaptation dise que même si j’occupe l’emploi convenable, si le poste est temporaire ou à temps partiel, la CNÉSST comblera la différence avec mes indemnités de remplacement du revenu. Ce n’est pas ce que la loi dit, aussi je dois m’assurer que la conseillère ou le conseiller en réadaptation a l’autorisation pour faire ce qu’il dit avant de prendre un tel emploi.
Même si je n’ai pas trouvé d’emploi durant cette année, le versement de mes indemnités de remplacement du revenu cessera. La seule indemnité que je pourrais continuer à recevoir de la CNÉSST est l’indemnité de remplacement du revenu réduite si j’y ai droit compte tenu de mon salaire lésionnel et du salaire rattaché à l’emploi convenable.
Pour plus d’information sur le calcul de l’indemnité de remplacement du revenu réduite, je peux consulter la question suivante.
Non, rien dans la loi ne permet à la CNÉSST d’intervenir si je ne cherche pas d’emploi. Plusieurs travailleuse et travailleurs décident, suite à l’absence de mesures de réadaptation ou suite à des mesures inadéquates, d’entreprendre une formation par exemple.
Il me faut me rappeler que si je suis indemnisé pendant au plus une année c’est pour compenser le fait que j’ai perdu mon emploi suite à ma lésion professionnelle.
La CNÉSST ne peut pas m’obliger à prendre un emploi. Cependant, si je me fais offrir l’emploi convenable et que je le refuse sans raison valable, elle peut mettre fin au versement de mon indemnité de remplacement du revenu.
La CNÉSST peut donner une subvention à un employeur qui serait désireux de m’embaucher pour occuper l'emploi convenable déterminé par la CNÉSST. Cette subvention ne peut être versée pour plus d’une année et ne peut excéder 80% du salaire brut hebdomadaire que je recevrai. Si je trouve une telle possibilité d’emploi, je peux informer l’employeur de cette opportunité et il devra contacter la CNÉSST pour prendre une entente.
Il faut toutefois faire attention avec ce programme. Certains employeurs peuvent profiter de l'occasion pour embaucher quelqu'un a peu de frais et le congédier une fois la subvention terminée. Il est donc déconseillé de faire de la recherche d'emploi en inscrivant sur son curriculum vitae une mention du type «admissible à une subvention de la CNÉSST». Il vaut mieux attendre de voir si l'employeur semble intéressé par ma candidature avant d'en parler.
La CNÉSST peut me donner une subvention qui ne peut être supérieure au salaire maximum assurable de l’année où j’en fais la demande (94 000 $ en 2024), si je désire créer une entreprise qui deviendrait mon emploi convenable.
Pour obtenir une subvention dans ce cadre, je dois faire faire, à mes frais, une étude de faisabilité. Je dois également démontrer, à la satisfaction de la CNÉSST, que je serai capable de gérer cette entreprise. Si la CNÉSST accepte mon projet, elle me remboursera les frais de l’étude de faisabilité, mais dans le cas contraire, je ne serai pas remboursé.
Dans les faits, il est très rare que la CNÉSST accepte ce type de projet. Par ailleurs, devenir entrepreneur comporte des risques assez importants pour l’avenir. En effet, selon des études statistiques au Canada et au Québec, le taux de survie des petites et moyennes entreprises diminue au fil du temps. Environ 85 % des entreprises qui font leur apparition sur le marché survivent durant une année entière, 70 % survivent pendant deux ans et seulement 50 % sont encore en activité après cinq ans.
La CNÉSST peut me rembourser jusqu’à 6 064$ pour mes frais de déménagement si je trouve un emploi qui est situé à plus de 50 kilomètres de mon domicile, que je déménage à au moins 50 kilomètres de mon domicile et à moins de 50 kilomètres de mon nouvel emploi.
Dans ce cas, je dois communiquer avec la CNÉSST pour lui demander ce qu’elle exige des soumissionnaires et faire produire deux soumissions conformes que je soumettrai à la CNÉSST pour approbation.
Si l’emploi convenable déterminé par la CNÉSST n’est pas disponible dans un rayon de 50 kilomètres autour de chez-moi, la CNÉSST peut me rembourser jusqu’à 6 064$ pour explorer le marché du travail dans une région qui est à plus de 50 kilomètres de chez-moi. Je devrai m’entendre avec la CNÉSST avant de débuter cette recherche car si elle ne m’y a pas autorisé, elle pourrait refuser de me rembourser les frais que j’ai déjà engagés.